La chanson me trotte dans la tête. Je n'ai pas entendu Dalida la chanter. Mais ma mère l'ironisait autrefois. Alors, je pense à ses mains dont le vieillissement me fait pleurer.
Elle ne les aime pas, ses mains,  elle les juge trop héritées de celles de son père. Elle a toujours préféré les miennes, pareilles à celles de sa mère. Pour ma part, j'aime ses ongles carrés, légèrement striés. Ces mains qui ont été épaissies par une vie de mère au foyer consciencieuse, s'épuisant dans des travaux physiques comme pour oublier qu'elle n'aurait jamais de retraite. Injustice. Ma mère coud si bien, elle tire si bien l'aiguille que j'en ai développé une incapacité rageante  à ravauder le moindre trou de chaussette, à faire le plus facile ourlet.
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