Ce n’était pas grave à ce moment-là. J’avais besoin d’entrer en contact avec le liquide. De retrouver une certaine apesanteur. J’ai trempé mes doigts, les vaguelettes me léchaient pacifiquement. Et j’ai laissé tomber mon poignet et le reste dans l’eau sale. J’ai placé des frites sous ma nuque, dans le plis des genoux. Et plus rien n’était nécessaire. Mon corps entier se relâchait. Pareil à une feuille de tilleul colportée par le courant. Mes oreilles n’entendaient plus rien de net, mon regard ne se montrait pas.
J’y retournerai demain.
Je me suis lavé les mains dans une eau sale
vendredi 4 juillet 2014. Lien permanent