La petite boutique a fermé cette année, peut-être parce que la tempête est passée par là et n’a laissé que les armatures, encore debout, mais on se demande encore comment elles ont tenu.
C’est dommage, parce qu’on y trouvait de quoi alimenter les cauchemars de nos pires ennemis, qu’on pouvait alors leur envoyer par voie postale, par coursier, et pourquoi pas directement en leur instillant quelques phrases sibyllines au détour d’une conversation urbaine, au téléphone ou dans la rue.
Je n’ai jamais su si les nuits des miens avait été hantées par ceux, nombreux, que je leur ai adressé par la pensée, peut-être ce moyen n’est-il pas assez efficace — il me faudrait un super-pouvoir dans ce genre, ça serait assez pratique !
Tant pis, j’espère que d’ici quelques temps ils — qui sont d’ailleurs ceux qui reconstruisent, c’est mystérieux — auront rouverts leur porte, que je puisse faire mon marché la prochaine fois.
En attendant je vais continuer à lire les nouvelles, il y a bien assez d’inspirations morbides et mortifères pour alimenter mon panier imaginaire…
Le piège à cauchemar de Tronoën à disparu !