(Chéri m’injoncte : Faut que tu blogues ! J’obéis.)

Quelque part dans la nuit, les pleurs d’une mistouflette relou. Elle a perdu sa tétine, ou elle a soif, ou elle a fait un cauchemar, ou elle en a juste marre d’être toute seule dans son lit, loin de maman qu’elle ne voit QUE toute la journée depuis le 30 août - je rappelle que l’adaptation à la nouvelle crèche commence le 15 septembre.

Quelque part dans la nuit, une mère courage (bien moins que les authentiques Congés Parentaux et autres véritables Mères Au Foyer, mais courage quand même) se lève pour tenter de rendormir rapidement la poupette, si possible dans son lit à elle. Ou bien elle ne se lève pas et c’est le papa qui s’y colle. Mais il oublie la tétine, il verse le biberon d’eau sur l’enfant façon Ice Bucket Challenge (Cherchez pas, il est trois heures du mat) et de toute façon quoiqu’il arrive, une demi-heure plus tard Hiboute re-hurle pour un autre motif débile.

Quelque part dans la nuit, après abdication parentale, une pénible pimprenelle, lovée dans les oreillers de ses esclaves, parvenant du haut de ses 81 centimètres à prendre TOUTE la place, ne retrouve pas vraiment le sommeil. Qu’il est relaxant alors de tirer les cheveux de sa reum. Reum bien remontée qui finit par s’enfuir avec son oreiller pour trouver asile sur le canapé. La primprenelle hurle, furieuse qu’on lui ait arraché son jouet. Ne parvient même plus à réveiller son père, finit par se calmer.

Quelque part dans la nuit, Le Chat se met à faire la ravine dans le salon, vient me miauler son haleine de croquette dégueulasse, ronronne beaucoup trop fort, ne se couche pas, me colle son trou de balle sous le nez. Bref, ils ont tous décidé de me faire chier.

Et comme ça, de biberon d’eau en dégueulis félin, on arrive aux portes de la journée d’après.

Tout ça pour remercier bien bas ma chère frangine, qui sentant ma détresse au bout de huit jours de ce régime, a embarqué Hiboute pour nous laisser souffler un peu avant le deuxième round.

Et aussi pour dire aux parents qui n’ont pas d’autre mode de garde qu’eux-mêmes (oui je pense beaucoup à toi ces jours-ci Elisabeth…) : vous êtes des héros et personne ne vous rend hommage, c’est d’une injustice terrible. Vous méritez tant de médailles, de lauriers, de monuments (et surtout si on revendait toute cette camelote, on pourrait construire tant de crèches…).

Je bâcle ma conclusion parce qu’il me reste moins d’une heure de sieste pour souffler et faire tout ce qu’il est impossible de faire avec une petite chérie dans les jambes. On se retrouve la semaine prochaine…

397 chansons à prise rapide ?
Aujourd’hui "Quelque part dans la nuit" de Charles Aznavour