C'est un fantasme d'enfance qui m'a tenue longtemps, longtemps. Aujourd'hui
encore, quand on s'arrête sur l'autoroute, quelque chose en moi frétille un
petit peu en entrant dans la station-service. Une oasis. Tout ce qu'il faut
pour satisfaire tous nos besoins - même ceux bien sûr qu'on n'avait pas encore
avant d'arrêter la voiture. Je vouais une passion aux sandwiches-triangle, aux
chocolats chauds des machines, aux sèche-mains automatiques (oui, bon,
j'habitais à la campagne quoi).
Les voyages en voiture avec mes parents et ma soeur sont d'une époque
révolue. Dans la famille qu'on s'est construite avec le Tigre, il n'y a qu'un
permis de conduire, zéro bagnole, et deux grosses trouilles permanentes d'avoir
un accident ; donc, on prend le train. Mais le wagon-bar c'est moins bien
que la station-service...
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prise rapide ?
Aujourd'hui
"Station service" d'Alain Bashung