Une semaine d’interruption dans ce jeu, n’est ce pas un outrage aux règles de ce jeu ?
A peine avais-je quitté la station-service, pleine de nostalgie d’une enfance bien lointaine, que les merles se sont mis à se rassembler devant mes fenêtre pour tenir leur concert à 4h du matin. Tant de nuits trop courtes, puisque je ne sais (1) pas m’endormir avant 1h du matin, ont aggravé ma fatigue. Il m’a aussi fallu dans cette semaine monter au créneau et affirmer « tu touches pas à mon pote« face à un début de harcèlement. Ces comportements étaient-ils volontaires ou simplement grégaires, résultats de trop de fatigue, trop de pression ? Je ne le saurais probablement jamais.
Le calme est revenu et l’atmosphère se détend peu à peu. Un week-end doux, par la météo et par ses activités, mi nostalgique d’une jeunesse que nous n’avons plus, mi rempli du bonheur d’être encore tous les deux ensemble, m’a permis de reprendre un peu pied. Nous nous sommes imaginés vivre encore ensemble pour la même durée, centenaires mais dans notre imaginaire mais cela nous a conduit quelques années après 2043,bien sur en bonne forme ni grabataire ni sans mémoire . Combien de générations dans notre famille réunirons nous à cette époque ?Quatre, comme en ce moment mais où la place de chacun aura changé, glissée d’un cran, ou y aura t-il une pousse de plus, une cinquième génération ?
Avec nos retours vers la grande ville, le domaine privé de la vie, celui qui inclut enfants et petits-enfants à repris ses droits et le lundi s’est passé avec eux, plaisir des jeux, des premiers échanges autour des histoires ou de la balançoire, mais aussi fatigue des manipulations, du passage fréquent de la position assisse à la position « raz-du sol » que mes articulations vieillissante n’apprécient guère.
Et voilà pourquoi, ce jeu a pris une semaine de retard….
****
(1) savoir dans ses deux sens, celui utilisé en France de connaitre et celui de mes amis belges de pouvoir, réunis dans cette malédiction que constitue un décalage de l’horloge biologique par rapport aux exigences de la vie sociale et de la sonnerie du réveil qui les symbolise.
****
Alain Bashung : Outrages (et bien d’autres en italique dans le texte)
Pour en savoir plus sur les 397 chansons à prise rapide , c’est par là
et pour voir toutes les participations, c’est par ici