Je ne serais pas contre un rosier sur notre future terrasse, jaune
éventuellement, du moment qu'il embaume. J'aime beaucoup la délicatesse des
roses-thé (en tous cas l'image que je m'en fais, parce qu'en fait, je ne
saurais absolument pas vous définir ce qu'est une rose-thé).
Mais bon, l'aménagement de cette fameuse terrasse ne vient qu'après tout un
tas d'autres questions plus ennuyeuses, plus urgentes, concernant ce
déménagement : comment on actualise une assurance habitation, que faire du
chat le jour du déménagement (qu'est-ce qui le stressera le moins), ce genre de
choses.
Il y avait une angoisse diffuse qui me faisait m'affoler comme une mouche
sous un verre, depuis que j'ai réussi à l'identifier, ça va beaucoup
mieux : j'avais cette crainte, un brin irrationnelle, de me perdre moi
dans le déménagement. De m'oublier ; ou plutôt, d'oublier tout ce que
j'étais en train de faire, comme si le fait de s'installer dans un nouvel
appartement occasionnait un petit lavage de cerveau au passage. Comme si ma
mémoire était dans ces murs... Une version à plus grande échelle de l'amnésie
qui vous frappe quand vous arrivez dans une pièce et que vous ne vous rappelez
plus ce que vous êtes venus y faire.
Du coup, j'ai compris le sentiment d'urgence à vouloir tout boucler avant la
semaine prochaine, j'ai compris les listes commencées un peu partout
fiévreusement, j'ai compris le kilo d'anxiété qui pesait sur ma poitrine ces
derniers jours.
Du calme. Tout va bien, je reste moi. À penser à la plupart des trucs, à en
oublier quelques autres. Je ne suis pas ma paperasse, je ne suis pas mes objets
(mais quand même, j'aimerais mieux récupérer internet le plus vite
possible...)
397 chansons à
prise rapide ?
Aujourd'hui
"Le rosier jaune" de Juliette