dimanche, 25 août 2013

Aujourd'hui paltoquet

Contrairement aux coïons d’hier, je connais quelques paltoquets, bien malgré moi d’ailleurs, la vie fournissant paradoxalement plus d’occasions de rencontrer des énergumènes de cette espèce que le contraire.

Cimetière de bateaux sur l'Odet

Le premier qui me vient en tête — n’espérez pas que je cite des noms ici — avait pour habitude de s’attribuer sans vergogne le travail d’autrui. Une espèce très répandue si j’en crois les témoignages que j’ai pu recueillir ici et là.

Quant au deuxième, j’aurais bien en tête quelques stages de management à lui conseiller, mais je pense que ce serait peine perdue tellement la conviction d’avoir toujours raison le rend imperméable à toute évolution, voire révolution dans sa façon de diriger ses gens.

Le troisième, quant à lui, ou plutôt la troisième … Je me demande tout d’un coup quelle est le féminin de paltoquet, parce que paltoquette n’existe pas, même dans un vieux dictionnaire, ce qui veut peut-être dire que cet adjectif est inapplicable à la gent féminine — le premier qui me sort le mauvais jeu de mot « Gilette » prend deux baffes dans sa face —, la langue française n’est pas si riche que ça finalement.

La troisième donc, capricieuse comme je n’en ai que rarement croisé dans ma vie, … Ah tiens, j’avais oublié celle-ci, la quatrième, sournoise et fourbe — finalement je me suis trompé, la langue française à quelques qualificatifs qui s’accordent parfaitement au féminin — est capable de tous les coups bas et d’ailleurs je pense que paltoquet est beaucoup trop léger comme adjectif.

Etc.

Il y a matière à écrire, probablement, et il suffirait que je leur trouve à chacun un sobriquet — j’en ai déjà un en tête pour la quatrième — pour rédiger le premier épisode…

PS : La photo du cimetière de bateaux sur l’Odet qui illustre ce billet n’a rien à voir avec son contenu, quoi que… j’en logerais bien quelques uns ici, plutôt qu’ailleurs !

samedi, 24 août 2013

Noir / blanc

N’est pas feuilliste[1] qui veut. Certains s’enorgueillissent pendant que d’autres n’en peuvent plus. Certains ne cherchent qu’à placer le plus de jeux de mots débiles pour se rendre intéressants. Le contenu ? On s’en fout, faut de l’humour, de la dérision. Faut du sang, de la polémique.

Le coïon[2] ne passera pas par moi.

Notes

[1] Péjorativement, celui qui fait métier d’écrire des feuilles périodiques

[2] Lâche, poltron, sot

Aujourd'hui coïon

Grand coïon, plus acide qu’un grand couillon, bien que tous les deux aient la même étymologie qui fait qu’on n’en parle au masculin. J’en connais peut-être, quoi qu’à bien y réfléchir je cherche encore le nom du gonze qui correspondrait. Disons que grand couillon serait presque affectif, alors que grand coïon ne l’est pas du tout.

Je vous le dis, petits bonhommes, couillons de la vie, battus, rançonnés, transpirants de toujours, je vous préviens. Quand les grands de ce monde se mettent à vous aimer, c’est qu’ils vont vous tourner en saucissons de bataille… C’est le signe… il est infaillible. C’est par l’affection que ça commence. Louis XIV lui au moins, qu’on se souvienne, s’en foutait à tout rompre du bon peuple. Quand à Louis XV, du même.

Louis Ferdinand Destouches dit Céline, Voyage au bout de la nuit

Après on peut se poser la même question avec un autre adjectif que grand, petit par exemple ou gros, ou encore sale qui fait pencher du côté pas affectif du tout, en tout cas dans mon échelle personnelle qui est tellement complexe qu’il m’arrive même de m’y perdre, sauf pour une chose : ceux qui n’y ont pas posé leur pied ne risquent pas de le faire de sitôt et resteront probablement ad vitam aeternam en bas à observer les autres…

Il m’arrive parfois d’avoir la rancune tenace, à la hauteur des blessures qui ont généré ce sentiment.

Maintenant vous pouvez aussi m’appeler grand coïon ou grand couillon, je n’en porterai pas ombrage !

Tout les jours...

Il y a des jours où ce petit jeu des obsolètes me donne l’impression de me transformer en feuilliste [1]  ! Juste écrire un truc, plus pour le fun que par intérêt. 

Ce soir, après une bonne journée et une excellente soirée, pas certain que j’eusse écrit un billet sans ce challenge !

(203/366)
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Notes :

[1] Feuilliste : Péjorativement, celui qui fait métier d’écrire des feuilles périodiques.

vendredi, 23 août 2013

Aujourd'hui feuilliste

Soleil couchant à la Pointe de la Torche

Tel un feuilliste il arrive, reste quelques minutes le temps de prendre la température, puis lorsqu’il comprend que rien de ce qui sera abordé ne l’intéresse repartira aussitôt. Je n’aime pas les butineurs, ceux qui profitent et qui s’éloignent aussitôt leur besace garnie, parfois au détriment des autres. Pas plus d’ailleurs ceux qui œuvrent à l’exclusif bénéfice de leur paroisse ou dessein.

L’égoïsme inspire une telle horreur que nous avons inventé la politesse pour le cacher, mais il perce à travers tous les voiles et se trahit en toute rencontre.

Arthur Schopenhauer, La Morale

Certes je suis et reste poli, mais parfois Il commence à me les briser menu !

23/08 : feuilliste

En fait, les plantes à feuilles caduques
sont d’authentiques feuillistes.

Péjorativement ou pas.

jeudi, 22 août 2013

Déviation

Patenôtre[1] [2] m’évoque surtout le titre Pas des nôtres dont j’ai très récemment (re)découvert l’illustration faite durant un concert de Tomek en 2010 par Luc Bernad, qui m’a fait l’amitié de me donner son cahier à dessin rempli de son interprétation visuelle des morceaux que j’ai joués ce soir-là.

Luc Bernad - ligne - concert - Pas des nôtres

(cliquer sur l’image pour la voir en grand)

Notes

[1] Se dit des premières prières qu’on apprend aux enfants, et surtout du pater

[2] Et je n’ai absolument rien d’autre à en dire…

Cogitum non interuptus...

C’est en solo et au soleil que j’ai été faire mon petit pèlerinage familial à Chaumont, sur les auteurs de Neuchâtel. Petit chemin au frais et sieste dans l’herbe dans le pré Louiset en observant ce beau panorama sur le lac de Neuchâtel noyé dans une brume de chaleur.

Pré Louiset

Comme souvent, quand je marche seul, mille et une choses me passent par la tête. Oh, pas des patenôtres[1] , je ne suis pas certain d’en connaître par coeur.

Non, simplement des réflexions sur la vie, les amis, le boulot, l’année écoulée ; et moi au milieu de tout cela, mon petit monde en quelque sorte !

Ombre

Un petit bilan et ce que je devrais en tirer ; des souhaits mais pas des prières, des espoirs mais plus d’illusion…

Ce qu’il en adviendra je n’en sais pas, mais en attendant je profite de ce lieu que j’aime tant !

Tiens le château bleu n’est plus bleu ; en rénovation et les volets ont disparu.


Chaumont

Derrière la ferme de la tante Blanche et de l’Oncle Georges, l’immense cuisinière à bois qui servait de chauffage à toute la maison. Son fameux gâteau au beurre, parti dans la tombe avec elle; la recette était facile, mais sans four à bois et le tour de main… 

Je donnerais chère pour en remanger !

Et puis l’arc et les flèches fabriquées par l’oncle Georges.

Le lait encore chaud direct du pis au bol…

Depuis il y a due avoir des travaux dans la ferme…

Je regarde ce gamin courir dans les prés à une époque sans grillage, son arc à la main, il va s’assoir sur le rocher pour réver ; c’était moi…

Des bruits, des images, des odeurs, des souvenirs d’enfance remontent et c’est bien sympa…

Allez une petite bière en attendant le Funi pour redescendre sur Neuch…

Funiculaire de Chaumont

Oui, je sais que ce billet est décousu, mais c’est l’humeur du jour !

(202/366)

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Notes :

[1] Patenôtre : Se dit des premières prières qu’on apprend aux enfants, et surtout du pater

Aujourd'hui patenôtre

Petite patenôtre composée par mes soins à l’usage exclusif de mon fiston, parce qu’il le vaut bien :

Mon papa qui est le mieux
Que ton casque soit nettoyé
Que ta moto soit réchauffée
Que ta route soit propre et nette

Sur l’asphalte ou sur la terre
Donne nous notre super de ce jour
Pardonne donc les défauts de la DDE
Comme nous pardonnons à ceux qui ont osé nous doubler

Et ne nous soumet pas à la combustion
Et écoute bien les gaz hurlants
Car c’est à toi qu’appartient la route
La puissance et les watts
Pour des kilomètres des kilomètres

Vroum

Portnawak, hein ?

mercredi, 21 août 2013

Nuancier...

Ce fut une belle journée toute en multicolore.

L’exposition « Modigliani et l’école de Paris » à la fondation Gianada de Martigny est superbe : comme toutes leurs expos d’ailleurs.

Modigliani martigny

Si vous y allez n’oubliez pas de visiter le jardin !

Jardin de la Fondation Gianada- Martigny

Quelques filets de perches dans un bistrot de montagne

Filets de perches
et un petit tour au col de la Gueulaz pour admirer le Mont-Blanc,

Le Mont Blanc


 pour finir à Gruyère histoire de tester que leur fameuse double-crème accompagnant Framboises et meringues est toujours aussi bonne !


Double crème

Une bien belle journée où finalement la seule chose concolore [1]  de rencontré fut certainement le ciel d’un bleu intense…

Jardin de la Fondation Gianada- Martigny

(201/366)

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Notes :

[1] Concolore : Qui a une couleur uniforme.

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