Je me méfie
des fleurs en plastique
des sushis en résine des façades nipponnes de la rue Sainte-Anne
des mises en plis
de la laque vaporisée dessus
pas des paroles qui s’envolent mais des écrits qui restent
de l’acide botulique
l’immarcescible.
Que ma vie soit
usée comme un vieux tube de dentifrice,
ridée comme une crème aux oeufs tiédissant sur le rebord de la fenêtre, soumise au vent glacé,
flétrie mais éclatante comme un coquelicot à peine éclos.
