Quand on a affaire à quelqu'un qui est en plein déni, que fait-on ?

Vous me direz, ça n'est pas la première fois de ta vie, Anne, que tu es face à un bon gros déni (des nids ?) des familles, et tu sais que rien ni personne ne peut en faire sortir la personne qui trouve plus d'intérêts à ne pas voir ce qui cloche qu'à s'intéresser au monde réel et tenter d'agir dessus.

Et vous aurez raison.

Sauf que là, ce n'est pas de moi qu'il est question. Ou par rebonds. Mais de deux enfants. Celui qui se mange sa souffrance en pleine poire et dont la mère refuse de la considérer. Du coup, il se fait bouffer et dès qu'un événement qui lui rappelle un peu plus que les autres qu'il souffre, il explose.

Et l'autre, la mienne, qui dès qu'un événement rappelle à son comparse qu'il a mal se prend le retour de bâton.

Alors qu'est-ce qu'on fait ?

On ne peut pas laisser ce gamin là au bord de la route. On ne peut pas tolérer que la mienne supporte l'inconséquence d'une qui ne lui est liée que par les circonstances.

Mais concrètement, on fait quoi ?

On change le psy qui prétend qu'il est urgent d'attendre ? Qui ne nous donne à considérer que le tout petit petit bout de la lorgnette ? C'est une possibilité.

On parle encore et encore ? On fait ça, dès qu'on peut.

Ce qui n'empêche pas le gamin de raconter à sa mère ce qu'il pense qu'elle veut entendre, tellement il a peur de perdre les bribes qu'elle lui donne, tellement, aussi (et c'est lui qui le dit) c'est douloureux que de juste formuler la pensée "j'ai mal à ma mère".

Ca me fait bisquer [1], oui, et même plus. D'autant que la dénieuse en question en profite pour donner des leçons d'éducation. Sur des choses qui n'existent pas, forcément, puisque son fils lui raconte des conneries pour ficeler une histoire vite fait et changer de sujet.

Mais elle. Nous donne. Des leçons. D'éducation.

C'est pas comme si elle nous le rendait de week-end de Pâques de trois jours sans lui avoir filé la moindre douche ni le moindre chocolat, hein.

Je pourrais tout péter aujourd'hui, tant ma colère est grande (trouver moyen de la convertir en autre chose, respirer...).

Note

[1] Éprouver du dépit, de la colère