Nous marchons le long du quai et mon regard se perd dans les reflets mouvants.
Le pont passé donne une belle perspective sur le mouillage, j’ai eu envie de lumière.
Il y a comme des micro-espace-temps où tout est figé, comme cette barque qui hésite entre le sombre fond et la surface transparente.
Le bateau-école est à quai ce jour-là, qui attend, patiemment les futurs marins.
Nous remontons vers la débarque, doucement, sous les cris des goëles qui s’accaparent chaque coin de bastingage.
Du métal usé, partout, enduit de graisse pour faire durer.
Un hauturier est à quai et débarque sa cargaison, doucement.
Le rythme est moins soutenu qu’avec les côtiers où la concurrence est rude.
Peu de bruit finalement, à part les goëles qui gueulent, à jamais.