mercredi 9 juillet 2014
C'est écrit sur les murs
mercredi 9 juillet 2014.
Love...
mercredi 9 juillet 2014.
Ce mois-çi : Johnny Hallyday ; la chanson du jour : C’est écrit sur les murs.
(160/397)
Venez nous rejoindre sur les 397 chansons à prise rapideC’est écrit sur les murs
mercredi 9 juillet 2014.
De la promo des affiches des pubs, achetez, achetez ! Le reste : peu importe.
Ou sinon, ceci :
Non à un environnement qui me pousse à être moins que ce que je SUIS
À réduire pour contrôler
Ne pas se laisser imposer les images, ne pas suivre la seule et unique manière de penser.
Découvrir d’autres chansons à prise rapide.
160/397 : C'est écrit sur les murs
mercredi 9 juillet 2014.
J’aime bien photographier ce qui est écrit sur les murs. Je trouve que c’est
souvent drôle, poétique, émouvant (j’ai l’impression qu’on utilise toujours ces
trois mots-là ensemble… tant pis, pas le temps de chercher le petit chemin
que personne n’a déjà emprunté ce matin, je prends l’autoroute des idées). En
parlant de poétique : si vous voulez écrire votre arbre généalogique sur
vos murs, et même plus que ça, soutenez la belle idée d’Anaïs
Massini ! L’histoire du projet est racontée ici, sur son
blog.
Ici personne n’est normal - Sarajevo, 2006
Ellis Island, 1901 - New York, 2012
Chicago ouais - Cévennes, 2012
Déjà vu - Porto, 2012
397 chansons à
prise rapide ?
Aujourd’hui
"C’est écrit sur les murs" de Johnny Halliday
C’est écrit sur les murs
mercredi 9 juillet 2014.
C’est écrit sur les murs, les pauvres, les sans-abris, les SDF n’ont pas le droit de cité en ville. C’est écrit sur les murs, à grands renforts de herses métalliques, de grilles agressives, à grands coups de pointes dignes des tortures du moyen-âge, de galets englués dans le béton vibré.
C’est écrit sur les murs, défense d’afficher, défense de déposer des ordures, défense de stationner. Il faut circuler, m’sieur-dames, ne restez pas ici, il n’y a rien à voir.
C’est écrit sur les murs, quand je vois, de plus en plus, ceux qui fouillent inlassablement les grandes poubelles sorties le soir, sur les trottoirs, les décharges sauvages qui se vident en une nuit à peine et je découvre le matin le peu qui n’aura pas été emporté. Il y a des Rroms parmi eux, mais ils ne sont pas la majorité, beaucoup de personnes sans le sou aussi, souvent âgées.
C’est écrit sur les murs, les prostituées qui arpentent le trottoir et qui m’alpaguent, de temps en temps. Un grand « nettoyage » (sic) avait été organisé il y a quelques mois ; quinze jours d’absence soudaine, et ensuite elles sont revenues, toutes, et je finis par connaître leurs visages, à force, celles qui me lancent un « bonjour » timide, espérant autre chose que le bonjour que je leur renvoie.
C’est écrit sur les murs, il faut rester dans les clous, sinon partir…
C’est écrit sur les murs, quand « ma norme » est la seule valable, qu’ils disent, les fachos, les réacs, les cathos intégristes, les ayatollahs, les péjoratifs qui ne supportent pas la différence, qui avides de prendre et ne pas partager. Je me demande parfois ce qui arriverait le jour où tout deviendrait comme lui ou lui ou encore lui voudrait que ce soit. Le problème c’est l’autre, comme d’habitude.
C’est écrit sur les murs, lorsque les dépositaires prennent de l’aise avec nos libertés, changeons arbitrairement leurs données et voyons les réactions, après tout le panel se compte en millions, voire en milliards, pourquoi se gêner, ils n’ont rien à cacher.
C’est écrit sur les murs, 1789, une grande idée, … et puis après ça a foiré.
mardi 8 juillet 2014
La pollution
mardi 8 juillet 2014.
quand je prends une mèche sous mon nez, oui elle sent le carburant
alors je me lave les cheveux
l’odeur de la rivière n’y comptez pas
ça sent la vanille et la fleur d’oranger
des parfums synthétiques
auraient-ils séduit Versailles du temps des perruquiers
je sors faire un tour
le ciel est gris, le soleil voilé
au loin quelques tours à peine sorties du néant
je rentre
mes cheveux sentent l’essence
bientôt, ils flotteront dans l’eau aux mille sels
159/397 : La pollution
mardi 8 juillet 2014.
Le weekend prochain, je vais participer à la pollution un peu plus
directement que d’habitude, puisque j’ai loué une voiture pour aller à un
mariage (qui comme tout mariage qui se respecte, se trouve dans un bled
paumé-que-si-t’as-pas-de-bagnole-t’es-mort). Comme c’était moins cher - et que
je ne sais pas combien de temps encore je vais devoir vivre sur mes économies -
j’ai loué à un particulier plutôt qu’à Euroupcar.
Étant une conductrice exceptionnelle (comprenez que je ne conduis que très très
exceptionnellement, et pour cause, j’ai horreur de ça, je ne suis plus qu’une
flaque de trouille au moment de régler mes rétroviseurs), je tachycardais déjà
drôlement à la simple idée de partir au volant de la voiture sous les yeux de
son propriétaire… Quand celui-ci m’a proposé de venir nous chercher à la
gare, puis qu’on le dépose chez lui pour voir où nous allions devoir reconduire
la voiture le lendemain.
Conduire la voiture d’un inconnu, avec l’inconnu dedans, et dans une ville
inconnue ? Alors là, je suis carrément en fibrillation.
Je suis partie pour me pourrir toute la semaine avec ça… Je ne me vois pas
refuser sa proposition sans avoir l’air louche.
397 chansons à
prise rapide ?
Aujourd’hui
"La pollution" de Johnny Halliday
La pollution
mardi 8 juillet 2014.
J’en ai marre de la pollution que je respire tous les matins et tous les soirs — et ça me file régulièrement des maux de tête — en attendant que des cons, à l’abri dans leurs bagnoles, daignent partager un peu l’espace commun pour que je puisse passer, ils sont bloqués et ne supportent pas que d’autres ne le soient pas également ; des averses qui tombent sans prévenir me laissant rincé pour la moitié de la journée — mon blouson n’avait pas encore fini de sécher ce matin quand je suis reparti au boulot.
Je me souviens quand j’étais gamin et même ado, du mois de mai qui souvent coupé à moitié annonçait les beaux jours à partir du 15. L’anticyclone des Açores, ce nom désormais oublié vous rappelle quelque chose ? Il s’installait et c’était alors le temps des vacances et du beau temps, jusqu’à mi-septembre, souvent…
J’imagine que le prochain grand pas en avant — ou en arrière, question de point de vue — dans l’évolution de l’espèce qui conduit des bagnoles sera l’apparition d’un troisième œil, qui sera utilisé pour envoyer des SMS tout en gardant les deux autres sur ce qui se passe dehors. J’observe ce phénomène depuis quelques temps, après avoir fait une petite campagne au sujet des clignotants défaillants[1], et il y en a beaucoup, et c’est assez hallucinant de constater le nombre de personnes qui tapotent sur leur smartphone tout en conduisant !
Bref j’en ai marre…
Alors aujourd’hui va pas falloir venir me chercher, j’suis un poil énervé !
Note
[1] Je me suis amusé pendant quelques semaines à avertir tous les automobilistes que je croisais et dont le clignotant n’avait pas fonctionné alors qu’ils changeaient de direction ou de voie.
Mauvais ouvrier…
mardi 8 juillet 2014.
Si jamais au cours de vos balades vous croisez une sorte de bambin tout nu, avec des ailes dans le dos, mâle ou femelle on ne sait pas trop, qui se promène avec un arc et des flèches, merci de me prévenir, cela fait un moment que je le cherche ce petit con, j’aurais deux trois trucs à lui dire à ce morveux ; juste lui apprendre son boulot !
Ce mois-çi : Johnny Hallyday ; la chanson du jour : Réclamation.
(158/397)
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lundi 7 juillet 2014
Réclamation
lundi 7 juillet 2014.
Je l’ai connue quand nous étions collégiennes. Elle a commencé à vendre des pains au chocolat durant mon année de seconde, à deux pas du lycée qu’elle ne fréquenta jamais. Son petit corps menu était fatigué sitôt poussé, je la revois dans sa blouse jaune de la Croissanterie tenir de sa pince les viennoiseries chaudes et ramollies, les fourrer dans des sachets de papier assorti. Qu’est-elle devenue ? Pourquoi ma main l’a-t-elle dessinée ce jour entre deux travaux ?
Comme c’est bizarre, la mémoire… Je n’ai pas pensé à cette fille depuis vingt ans et la voilà qui surgit soudain. Je revois sa mère, une femme simple et discrète, nez aquilin et cheveux blancs, toujours à l’arrêt de bus en même temps que moi. Partant travailler, mais où ?
Si les traits sont là, pourquoi lui avoir mis du vent dans les cheveux, mais la frange, plaquée ? Pourquoi cette réclamation dans le regard ?
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