mercredi 25 juin 2014

Chanteur des années 80

Grésillait depuis un transistor gros comme une boîte d’allumettes. Schultess. Pour le plaisir, d’Herbert Léonard. Et puis Bashung. Lio et Chamfort. Berger. Kool and the gang. J’étais à l’heure où l’on rêve d’être l’autre. Avoir des seins un jour. Les filles me demandaient si j’avais un petit ami. Je mentais. Le seul qui m’intéressait, elles le trouvaient trop nul. C’était la musique adolescente des audaces, des idioties. Alexandre avait accroché à la porte du cours de sciences naturelles une serviette hygiénique. Le professeur avait toujours un filet de colle blanche pour celer ses lèvres. Quand il gueulait, car il, ça faisait des filets visqueux de bas en haut. Isabelle recopiait à l’encre Reynolds bleu des mer du Sud les paroles de Couleur menthe à l’eau. Mademoiselle Pineau avait récupéré la copie pleine de petits ronds turquoise. Les points sur les I. Elle écrivait au tableau grâce à des porte-craies qui évitaient tout contact direct avec le medium. Michael Jackson surgit un hiver avec Billie Jean. C’était géant. J’allais aux boums et en ressortais assez vite. Incubation. Rose Laurens et son Africa. Et puis Coeur de louuuup !

Chanteur des années 80

« Chanteur des années 80 », voilà bien un titre qui ne m’inspire pas grand chose, à part peut-être quelques souvenirs de Pink Floyd ou de (The) Police qui reviennent, mais sinon pas grand chose.

Paradoxalement j’ai déjà une collection de musique assez fournie sur iTunes, avec du Jazz, du Rythm’n’blues, du latino et de l’africain, du classique lyrique, de la variété, du rock, du reggae et quelques incontournables — qui me sont très perso, évidemment — comme les Beatles, Pink Floyd, Santana, U2, Léo Ferré ou encore Manu Dibango, …

De plus je n’écoute quasiment pas de musique, que ce soit en bossant, en roulant, ou ailleurs, j’ai toujours eu tendance à privilégier le calme, à défaut du silence. Maintenant, avec ces acouphènes qui se sont installés depuis quelques mois, j’ai remarqué que le pseudo-silence les mettaient plus en avant, plus prégnants, et du coup je me demande si je ne devrais pas essayer de me faire une petite play-list pour écouter au boulot — en roulant je préfère éviter et conserver un peu plus de concentration à ce que je fais, et pourtant j’ai déjà préparé une liste spéciale pour la route, comme quoi, il ne faut jamais dire jamais !

Il faut, paraît-il, quelques mois à quelques années pour que le cerveau prennent en compte les acouphènes et les ignorent et j’avoue qu’ils sont d’ores et déjà moins présents, ou plutôt que j’y porte moins d’attention probablement. On appelle ça l’habituation je crois. Cela dit, et ça me rassure, je suis encore capable de détecter des fausses notes quand j’entends quelqu’un jouer ou chanter.

L’univers dort l’oreille énorme posée sur sa patte nuitée d’étoiles.

Vladimir Maïakovski, Le nuage en Pantalon

Radio Nostalgie...

Les chanteurs des années 80, l’année de mes 15 ans, j’en ai à la pelle, des encores présents, des éphémères, des bons et des mauvais, mais journée crevante, grosse fatigue, et ce ne sera pas mieux ce soir, alors je vous propose de me dire dans les commentaires quelle sont ceux qui vous font souvenir, une petite play list des tubes d’antan ;-)

Ce mois-çi : Dalida ; la chanson du jour : Chanteur des années 80.

(146/397)

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mardi 24 juin 2014

Je ne dirai ni oui ni non

Je dirai peut-être. Certainement. Pourquoi pas ? Et sinon ? J’hésite ou Que dis-tu ?
Je ne dirai ni oui ni non, et nous rirons de ce jeu où nous nous défions en questions directes.

145/397 : Je ne dirai ni oui ni non

J’en ai déjà parlé il y a quelques jours ici, c’est un sujet qui me travaille ces temps-ci : Scolariser Hiboute, quand elle aura l’âge ? Je ne dirai ni oui ni non, pour le moment.

D’abord parce que je ne suis pas toute seule pour décider.

Ensuite parce que je ne sais pas quelles seront alors mes conditions, nos conditions matérielles, financières. Parce que je suis incapable de me projeter professionnellement dans ne serait-ce que trois ans. Enfin parce que je ne sais pas ce qui conviendrait le mieux à cette petite Chouquette.

J’ai vu aujourd’hui un documentaire très intéressant, Être et devenir – le sous-titre le résume très simplement : Et si on faisait le choix de ne pas scolariser nos enfants ?

Il a soulevé d’autres questions, un besoin d’approfondir mes recherches à ce sujet. Et il m’a remuée. Je me suis aperçue que je ne me questionnais peut-être pas uniquement quant au futur de Hiboute, mais que, bien plus sensible que j’aurais cru, bien plus proche aussi, c’est mon passé à moi qui ressurgissait dans cette histoire d’école / pas école.

L’école ne m’a pas brisée, ne m’a pas traumatisée comme elle l’a fait avec d’autres. Mais je m’y suis sentie prisonnière, encagée. J’ai le souvenir d’avoir demandé à ne plus y aller, avec insistance. Mes parents me dépeignaient un quotidien morose (toute seule… loin de tes copines… plus d’école, plus vraiment de vacances) pour me détourner de cette idée, et j’ai fini par me résigner. Mais je n’ai vu que des enfants joyeux dans ce film, joyeux et épanouis, et pleins de confiance en eux. Bien sûr que le film est subjectif… Mais peut-être que mes parents se trompaient un petit peu quand même. Et le souvenir de cette sensation de privation de liberté est si vif encore maintenant, je peux le reconvoquer en un clin d’œil.

Et, bizarrement, je réalise seulement aujourd’hui que c’est peut-être pour rendre sa liberté à cette petite fille-ci que je joue avec l’idée de ne pas envoyer cette petite fille-là dans une salle de classe.

397 chansons à prise rapide ?
Aujourd’hui "Je ne dirai ni oui ni non" de Dalida

oui et non…

Je ne dirais ni oui ni non…

juste peut être ou alors rien du tout…

On verra bien…

Mais j’ai toujours été mauvais au jeu du ni oui, ni non…

Quoi ? j’ai déjà perdu ?

M’en moque, entre deux route, souvent, la bonne c’est la troisième…

Pffff



Ce mois-çi : Dalida ; la chanson du jour : Je ne dirais ni oui, ni non.

(145/397)

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Je ne dirai ni oui ni non

En effet, j’hésite…

Garder la machine jusqu’au bout ou la remplacer dans 2 ou 3 ans ?

Il paraît, d’après une conversation que j’ai eue avec un propriétaire du nouveau modèle et qui a également roulé avec l’ancien, qu’il y a un réel fossé entre les deux générations et que ça vaut réellement le coup de faire le pas. Il m’a avoué que c’était même plus impressionnant que la différence qu’il avait ressenti entre la 1150 et la 1200.

Je crois, et c’est assez puéril tout compte fait, que ça pourrait dépendre des futures couleurs proposées ! Parce ce que franchement, celle-là est vraiment la plus jolie dans sa robe bleue Biarritz :

Mobylette

Cette année, la palette disponible est celle-ci, et franchement, à part peut-être la première pas trop moche, j’suis vraiment pas emballé :

Palette 2014 de couleur des BMW R1200RT

Comme dirait une amie, c’est un MPP !

lundi 23 juin 2014

Nous sommes tous morts à vingt ans

Quel curieux titre…
A vingt ans, je me suis dit : je vais connaître au maximum quatre fois ce que je viens de vivre.
J’ai trouvé le programme court. En ai été inquiétée.
Des années plus tard, j’ai compris, le temps est un matériau complexe, sa formule n’est pas arithmétique.



144/397 : Nous sommes tous morts à vingt ans

Si tel est le cas, je trouve l’au-delà bien plus intéressant !

À vingt ans, je suis venue m’installer à Paris, et ça a été une véritable renaissance. Même si je garde quelques bons souvenirs de ma période toulousaine, ces deux années auront tout de même été d’une certaine aridité.

397 chansons à prise rapide ?
Aujourd’hui "Nous sommes tous morts à vingt ans" de Dalida

D'une vie à l'autre…

Comment cela nous sommes tous mort à 20 ans ? Et mon cul c’est du poulet ?

Si j’ai pu le croire à une époque, aujourd’hui je sais que nous avons plusieurs vies, à 20 ans, 30 ans, 45 ans, peu importe…

Juste essayer d’en profiter, d’en tirer la précieuse quintessence sans s’apitoyer sur ce qui est déjà du passé…

Juste essayer, j’ai dis…



Ce mois-çi : Dalida ; la chanson du jour : Nous sommes tous mort à 20 ans.

(144/397)

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