Les 366 obsolètes à prise rapide

Est-ce que je vous ai déjà parlé de la chasse au dahu ? Oui ? Ah… Considérant que le comique de répétition est épatant pour gaber (plaisanter), je vous la redonne ici :

Il faut se lever tôt le matin, attendre dans la montagne que le dahu passe pour le héler. Il se retourne et tombe à cause de ses pattes plus courtes du côté amont que du côté aval.

Si vous me dites que je suis fainéant et que je recycle un peu trop facilement, alors vous me gabez (vous vous moquez de moi) et vous avez bien raison.

De quoi as-tu envie ?

Une part de tarte aux myrtilles ? Une course de vitesse sur la plage à nous 5 ? Un câlin contre moi ? Te caresser les tempes, effacer ce qui  coule  ? Quelques blagues Carambar pour te gaudir ? Quelques lignes de Henry ou de Blaise ? Des photos pures de Shoji Ueda  ou les peintures d’Hammershoi ? Une chanson d’enfance ? Respirer un bouquet de violettes ? Réécouter toujours Satie ?

Non.

Laisser mon plus petit caler son visage contre mon cou. Lui donner la main, le transporter sur le vélo en inventant des stations de tramway : Jardin – Chien jaune – La chipeuse – Marché – Cantine qui pue – Ecole terminus.

Et oublier le reste. Toute la place que prend le reste.

(gaudir : manifester sa joie)

Je me gaudis de moi-même pour avoir appris ce matin que la procédure que je croyais définitivement impossible était en fait encore possible jusque fin juillet. Comme quoi, parfois, il ne faut pas trop s’en faire.

Il estoit aussi aise d’estre gaudy que de se gaudir des autres.

Jacques Amyot, Anton. 29

A 5 heures du matin, une inconnue faisait les cent pas dans le jardin, geignant, revivant une scène violente. En larmes, effrayante. Je relevais les stores et vins vers elle. Elle décampa en hurlant.

Toute la journée, j’ai songé à cette malheureuse et à l’indifférence du voisinage.

Alors, écouter les Gnossiennes de Satie. La lenteur de la musique comprime les souvenirs, les dilate ensuite. C’était un vieux mirliflore, celui que je pleure intérieurement. Dès 5 heures du soir. Jardin secret.

(mirliflore : jeune homme qui fait l’agréable, le merveilleux)

Après quelques jours d’utilisation, ma tablette Android me fait un peu l’impression d’un mirliflore, capable de briller un moment et puis qui finit à l’usage par montrer ses contraintes et ses inconvénients. Elle reste néanmoins assez pratique et je pense qu’elle me servira au cours de petits déplacements pour remplacer mon Mac.

Parmi ce qui me gêne le plus :

• Une batterie qui se vide vite, y compris quand la tablette est en veille.
• Des mises à jour successives des applis qui ne disent pas ce qui est amélioré, corrigé, modifié, voire supprimé.
• Une réactivité passablement moins présente qu’avec un iPad (et je compare avec un iPad première génération).
• Un feedback parfois mis en défaut d’Android (ça se corrigera je l’espère avec les mises à jour successives).

Ce que j’apprécie le plus :

• Utiliser à la fois l’écran et le clavier, voire une souris branchée sur le port USB, c’est royal.
• L’encombrement et la légèreté de l’ensemble clavier-tablette.
• L’aspect multi-utilisateur^[1], un manque réel du côté d’Apple sur ses tablettes.

Pour résumer, et malgré avoir acheté une des mieux notées des tablettes du marché, j’ai l’impression d’avoir une machine à la peine et j’ai du l’éteindre complètement et la rallumer au bout de 10 jours tellement elle était lente. C’est dommage car ça gâche beaucoup l’impression générale.

Me reste plus qu’à trouver une besace photo qui contienne à la fois mon APN et son gros caillou et la tablette, le tout correctement protégé des aléas divers et variés (intempéries, chocs, …).

Pour les futurs trolls qui viendraient se perdre ici, notez que ces jugements sont très subjectifs, mais très réels.