mercredi 8 octobre 2014

Là-bas


Là-bas, on ne trouve pas souvent de baraques à frites. Tout est beurre salé, salicorne, algues bio. Pourtant un soir, attirés par la gouaille des autos-tamponneurs du Bolide, nous avons naturellement fait la queue devant la caravane du Palais du sucre. Un couple en tenait les rênes. Simultanément sur la crêpière, le gaufrier, les granitas, la barbe à papa et la préparation de la pâte à churros, ces deux-là connaissaient la musique. En toute humilité, chacun effectuait ses tâches. Devant le gaufrier, ils se permettaient un moment de conversation tandis que les chichis frétillaient dans l'huile. Face à nous, ils se parlaient sans se regarder. Sans nous voir. Accaparés par les commandes auxquelles ils étaient rompus. Elle, avait les traits fatigués, une robe à fleurs modestes. Lui, le cheveu clairsemé et un tatouage de dragon sur le biceps gauche. Les machines à 1 euro la surprise tout à côté proposaient des fantaisies gothiques ou des strings.  Drôle d'époque. 
Ce soir, tout doit être plié, là-bas. Le vent souffle sur les dunes. La peinture verte ou bleue des volets, mise à mal par le sable. Quelques lumières perdues dans la masse des villas attestent d'un reste de vie.




Il automne

Attention, texte profond et recherché!

À ses 20 printemps,
Il a été jeune.
Mais aujourd'hui, il automne...
Avant d'y verser ses dernières heures.

Vous pouvez rouvrir les yeux!

Artiste du mois de novembre : Barbara
la chanson du jour : Il automne


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mardi 7 octobre 2014

L'automne



D'accord, la lumière est devenue plus pâle, les feuillages sont délavés. Même l'érable du Japon reste en demi-teinte. Depuis deux jours, la pluie dépoussière les trottoirs, décroche les dernières feuilles.

Je n'ai pas envie d'automne. Encore moins d'hiver.

Passe Don't let me be understood de Jamie Cullum et Gregory Porter, puis la version de Nina Simone, si délicate. Et celle d'un film excessif de Tarentino.
Dansoter sur ces interprétations. Faire preuve de joie de vivre.
En faire trop en écoutant Sympathy for the devil.

L'automne, passable à condition des pommes Canada ou Clochard pour un crumble.
D'autres pommes pour un hachis parmentier.
D'accord.
L'automne, pour le plaisir de rentrer au chaud après avoir frissonné.
Pour les lumières des intérieurs, laissant la nuit bleu de Nîmes sur le paillasson.
Pour ces instants où un rien de soleil fade, s'attardant sur le dossier du canapé, capte toute mon attention.
Mais le fracas d'un pot de chrysantème sur le marbre d'une tombe.
La nuit trop hâtive.

Alors le plaisir de gainer ses jambes d'un nylon gris fumée.
Celui de porter plusieurs couches de vêtements.
Le bien-être ressenti à avoir chaud.
Mais, la problématique de ceux qui n'ont pas cette nécessité.
Les images de Courtinat.
Et encore Hokusai.

Tant d'automnes déjà passés. La répétition des saisons commence à se faire sentir.

L'automne, premier ou presque porte l'odeur de la gouache de l'école maternelle.
Ces ronds pots de jaune, d'orange ou d'ocre : nous plongions des éponges à peine humectées pour fournir (sur papier blanc) à des troncs austères des frondaisons flamboyantes.
Et puis ces jours de pluie et de vent, d'absolue grisaille.
Une poésie de Francis Ponge.
Le refuge d'une cuisine où l'on dilue le Cointreau dans la pâte à crêpes.
Nos mains enserrent une tasse de chocolat brûlant dans un café surpeuplé.
Un impromptu de Schubert à la barre du cours de danse, les muscles chauffés par les étirements, la silhouette tendue vers la fenêtre, en contrebas la place de la cathédrale, les essuie-glaces de la voiture de Papa qui attend, il lit un John Flanders. Les guêtres bleu ciel tricotées par Maman, la chaleur qu'elles procurent aux membres endoloris.
Le cache-cœur noué bien plus tard, vêtement affectionné par fidélité à ces exercices à la barre et ces mots lourds, forts de sens : Avant toi, je ne savais pas le sens du mot cache-cœur.

L'automne








Météo du jour...

Je regardais les infos, ce gars à Montpellier qui se disait fatigué de ces intempéries en cascade, d’autant plus qu’une nouvelle alerte était annoncée pour la fin de la semaine…

Je me rappelais février et les tempêtes à répétition sur la Bretagne, du jamais vu de mémoire de marin pourtant habitué à ce type de météo…

Des événements climatiques remarquables récurrents se multiplient, mais certains continuent à affirmer que c’est normal et que l’homme n’y est pour rien…

Ils sont fatigants je trouve…


Ce mois-çi : Barbara ; la chanson du jour : Fatigué.

(250/397)

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Fatigue

« Quand on ne travaillera plus les lendemains des jours de repos, la fatigue sera vaincue. »
Alphonse Allais

Pas sûr que ça plaise au p'tit nerveux qui repasse depuis peu à la télé...
Sauf si c'est appliqué uniquement aux juges!
Mais c'est une autre histoire!

Artiste du mois de novembre : Barbara
la chanson du jour : Fatigue


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Fatigue

Même pas un semblant de fatigue alors que je suis réveillé depuis 3h du mat’, mais je sais par expérience que ça ne fait que décaler ma journée et que ce soir je serai naze dès 19 ou 20 heures.

Un proverbe dit : Le rêve, c’est la conséquence de la fatigue de toutes les parties du corps.

Yasushi Inoué, Le Maître de thé

Je me souviens encore du rêve, ou plutôt d’un des rêves de la nuit précédente où je m’étais retrouvé dans une grande salle au très haut plafond dans laquelle se trouvaient deux très haute pyramides en pierre et à degré — j’en avais compté au moins une dizaine, chacun mesurant au moins un mètre cinquante de haut. Il y régnait une chaleur humide assez étouffante malgré le volume de l’espace. Sur chaque étage étaient positionnés des clients de cette sorte de hammam, pour la plupart de type asiatique et habillés de blanc et de gris.

Je me souviens que la ou le préposé m’avait demandé d’attendre mon tour, puis, à la faveur d’une place qui s’était libérée sur le degré le plus bas de la seconde pyramide m’avait enjoint d’aller m’y placer.

Arrivé sur place la pyramide s’était transformé en table et blancs de pierre sur lesquels étaient assis ces mêmes clients, chacun affairés à boire et à manger. L’un deux m’avait alors nommément invité à commencer mon repas, ce qui ne m’avait pas laissé de m’étonner.

Une métamorphose impossible et mon prénom prononcé alors que j’étais persuadé être anonyme, voilà bien deux mystères vivaces ce matin. Et j’aimerais savoir bien dessiner pour illustrer ce rêve, car la scène est encore fraîche dans mon esprit.

Étrange…

lundi 6 octobre 2014

Au chocolat…

Elle vendait des petit gâteaux, mais elle n’avait pas d’éclairs au chocolat ! Au café, oui, mais pas au chocolat ! Elle m’a proposé des religieuses, un flan, du mille-feuille, une forêt moires et mille autres douceurs…

Mais je voulais un éclair au chocolat alors je suis ressorti sans rien acheter…

À la réflexion, une religieuse au chocolat…

Ce mois-çi : Barbara ; la chanson du jour : Elle vendait des petits gateaux.

(249/397)

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Elle vendait des petits gâteaux

Elle vendait des petits gâteaux...
On disait:

la pâtissière!

Si elle avait vendu... des voitures...
On aurait dit :

la commerciale...

On aurait dit :

c'est moins poétique!

Artiste du mois de novembre : Barbara
la chanson du jour : Elle vendait des petits gâteaux


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Fatigue

La lumière, je ne la vois plus pareille. Je m’intéresse à ses infimes vibrations, à ses éclats inattendus, mouvants. Comme un chat observe les taches de soleil sur le sable.
« Tu sais quoi ? Hokusai est au Grand Palais ! ». J’apprends ça et je tressaille.

Hokusai ne regardait que nous autrefois.

De l’autre côté de ma vie, il y a eu les vagues bleues et au loin le Fujiyama. Notre étonnement, un jour de trouver sur notre chemin, en plein Paris, une porte en vitrail reproduisant l’estampe la plus célèbre du monde. S’en rappelle-t-il ?

Avant d’en finir, il m’a conseillé l’achat d’un petit Fuji. Je fais des images avec.

Tout a été organisé pour estomper le vif entre nous.
Quel recours ? Suivre le fil, acheminer ma petite cargaison.

Je me donne des objectifs de vie personnels, comme de mener à bien un projet artistique, de faire gaffe à mon corps, de l’entretenir pour lui garder ce qu’il appelait sa « si belle allure ».


De l’autre côté de ma ville, là-bas, il y a le ressac des vagues bleues de mon âme fatiguée.

Elle vendait des petits gâteaux

Tiens faut que je fasse des maamouls pour mercredi…

Voilà tout ce que m’inspire cette chanson de Barbara ! Autant d’habitude j’arrive à retomber sur mes pattes, autant avec ce titre, nada, rien, queue-dalle, pas une idée, le vide abyssal.

En même temps, les maamouls c’est rudement bon, même si c’est périssable, comme les fleurs et pas comme les bonbons.

À demain, si vous le voulez bien !

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