Open Time

En pyjama tout neuf, avec les manches du pantalon retournées pour faire façon bermuda, enfilé par dessus mes sous-vêtements, j’ai passé quelques minutes à fouiller pour retrouver mon cartable, le neuf, pas l’ancien, pour pouvoir emporter ce qu’il me fallait pour ce rendez-vous. Bonjour bonjour rapide à celles et ceux qui se réveillaient ce matin dans la maison, j’ai filé vers le bâtiment à l’extérieur sur ce qui ressemblait à un campus, suivi comme mon ombre par un gamin et son cartable à dos.

Pas moyen de le distancer, le minot s’accrochait à mes basques sans émettre un seul son ; par contre le mini-robot tondeuse jaune vif que je venais de rattraper atteignait facilement les quatre-vingt dix décibels, a minima !

C’est à ce moment — j’étais en train de grimper le talus fraichement tondu — que je m’étais souvenu qu’il fallait qu’on amène la petite bagnole chez le garagiste ; une histoire de carrosserie blanche avec des petites fleurs de prairie, je crois, et je me suis alors posé la question de savoir comment j’allais rentrer ? La moto, pas trop envie et puis ma tenue ne convenait pas, alors ce serait le vélo, à condition qu’il rentre dans le coffre de la voiture !

Bref, un matin compliqué, comme souvent quand on est chargé de comm’ et qu’on a des rendez-vous professionnels à honorer ; le seul point légèrement bizarre était l’identité de mon interlocuteur à venir ; Poutine !

Quand je vous dit que je fais des rêves étranges…