Réseaux

Exit Facebook il y a quelques jours, Instagram modifie son système d’API et rend l’usage d’applications tierces — spécialement celles de téléchargement automatique des images publiées là-bas — compliqué, Twitter bouscule aussi son éco-système et risque de rendre moins facile l’usage du réseau avec d’autres applications que la leur…

En ce moment, tous se resserrent autour de leur « galaxie » et rendent de plus en plus étanche et obscure ce que d’autres peuvent faire avec leurs données. Pour moi qui suis plutôt côté open-source et partage, je trouve que ça craint pas mal, mais bon. Ils ont chacun leur business-plan et savent mieux que tout le monde ce qu’ils veulent en faire (a priori), parfois même au détriment de leurs fournisseurs de données, à savoir nous !

Je déplore ce changement d’orientation, même si à mon niveau je ne peux pas y faire grand chose, comme je déplore cette « manie » qu’ont les éditeurs de logiciel, pour gagner plus d’argent et ainsi en donner toujours plus aux actionnaires, de basculer d’un système de licence perpétuelle par version à un système d’abonnement.

J’entends certains, aficionados de tel logiciel, dire qu’il ne s’agit que de quelques euros par mois, pour profiter des évolutions — qui ne sont pas plus nombreuses qu’auparavant — et obtenir les mises à jour au fil de l’eau sans plus jamais s’en préoccuper… tant que tu payes !

J’ai fait le calcul pour Lightroom (d’Adobe), qui est passé à l’abonnement il y a peu, et vu mon historique d’achat des versions successives depuis de nombreuses années, ça revient à le payer deux fois plus cher, sachant qu’une fois arrêté le paiement de l’abonnement le logiciel n’est quasiment plus utilisable, ce qui veut dire qu’au moindre pépin financier, tu perds aussi cet investissement ! Pour certains ça pourrait vouloir dire ne plus avoir accès à son outil de travail et se refaire une santé financière, c’est dire le paradoxe !

Sans compter que même s’il ne s’agit que de quelques euros, environ 10€ par mois pour Lightroom[1], il y a aussi le serveur loué pour héberger son blog et ses galeries photos, l’abonnement internet, celui des quelques médias numériques auxquels je suis abonné, le streaming video et audio (Netflix par exemple), le nom de domaine, etc. Finalement à la fin du mois, ce ne sont pas quelques euros qui disparaissent mais un vrai et copieux budget dédié au numérique !

Pour en revenir aux réseaux, vu mon usage, Instagram pour illustrer mes billets ici, Twitter pour me défouler quand je suis agacé voire énervé, je ne pense pas qu’ils soient indispensables, pas plus que Facebook ne l’était d’ailleurs. Et puis il y en a d’autres, des plus soucieux de l’humain (Mastodon), des plus anciens et qui fonctionnent encore très bien (IRC), et finalement on reviendra tous aux blogs, comme il y a quelques années…

Alors en prévision de ces jours à venir, j’imagine rendre Dotclear payant, avec un abonnement à la ligne de blog publiée — avec un coût raisonnable, genre 0,01€ par ligne de 80 caractères —, plus des options pour l’insertion des médias, plus une option pour le support, avec plusieurs niveaux (forum, mail, IM, …), avec mise en place d’un abonnement pour profiter du dépôt de mise à disposition des thèmes et plugins (avec une option développeur pour ceux qui veulent déposer leurs œuvres là-bas), puis quelques packages bien chers mais premium, comme celui qui permet de ne pas afficher Dotclear en bas de chacune des pages du blog, n’est-ce pas ?

Et bien sûr assorti d’aucune garantie réelle sur l’état des logiciels et services ; c’est donc bugs et défaillances compris :-)

Je divague un peu, mais en fait je suis plutôt agacé par toutes ces évolutions … Pas vous ?


Et soudain dans mon fil RSS, indispensable, l’indispensable Notabene :-)

Quant à moi, je passe souvent du temps, comme un chien avant l’indolence de la sieste, à regarder, humer, écouter tant que je le peux encore. N’allez pas croire que j’en tire de grandes idées, mais ça me suffit. La non-activité a une autre vertu que celle de permettre de réfléchir : elle repose.

Chacun sa manière de s’ennuyer et c’est tant mieux. Quant à moi, parfois je marche de temps en temps sans podcast dans les oreilles, ou alors avec mais que j’écoute distraitement ; ou bien encore un livre dans lequel je me replonge avec délice tous les soirs, après avoir mis l’ordi en veille…

Note

[1] Et uniquement pour la version la moins onéreuse de leur offre, avec un stockage dans le cloud ridicule pour un photographe.

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