Grèce, berceau de la démocratie (δημοκρατία), même si ce n’est peut-être pas exact historiquement — je n’en sais rien et j’ai la flemme de chercher — l’idée me plait assez je dois dire et puis leur devise :
Ελευθερία ή Θάνατος (La liberté ou la mort)
That’s it!
En parlant de liberté, celle-là même que les méchants voudrait voir disparaitre chez nous (et probablement partout ailleurs d’ailleurs), s’agirait pas de continuer à la ronger, à la rogner, tel que c’est le cas depuis quelques temps ici et comme ça sera probablement encore le cas dans les prochains mois et années.
J’ai entendu ça et là des appels (politiques évidemment) pour lutter contre le chiffrement, pour la simple raison que ça permet de cacher des « potentielles » informations relevant de la sécurité nationale. J’ai dans l’idée que les méchants trouveront toujours le moyen de passer outre et que finalement tout ce qu’on y gagnera, ou plutôt perdra, c’est un peu plus de notre liberté.
Que le premier qui me dise qu’il n’a rien à cacher me fournisse le mot de passe de sa ou ses boîtes mail, et on verra… J’entends d’ici les « Mais ce n’est pas pareil… ». La nature humaine étant ce qu’elle est, et on a de l’expérience à ce sujet depuis le temps, nous avons tous quelque chose à cacher, sans exception.
1 De Emmanuel -
Avec toute l’estime que je te porte, il faut arrêter avec cet exemple grotesque, caricatural, réducteur et surtout faux. Il est digne d’un slogan publicitaire à deux balles (qui passe très bien en 140 caractères) mais fait raisonner totalement de travers et place l’air de rien la rhétorique avec un subtil choix du mot (avoir à cacher).
J’en veux beaucoup à Tristan Nitot de l’utiliser entre deux sourires également ; effet de manche du conférencier.
Il ne dit rien des espaces dans lesquels cette idée s’exerce : public ? pro ? intime ? familial ? Autre ?
Pour prendre ton exemple : les clés de ma boite mail je ne te les filerai pas, non que “je n’ai rien à cacher”, mais que ça ne te regarde pas, c’est tout (le choix des mots, précisément).
Et le fameux loquet des toilettes de Tristan, c’est pas parce qu’on a quelque chose à cacher, c’est pour être peinard à lire son Pif Gadget et que les autres ne nous emmerdent pas :-)
Oui, ça m’énerve ;-)
2 De Franck -
Parce qu’une collecte sur les réseaux va différencier les espaces (public, pro, …) ? Franchement, ça m’étonnerait. Les moyens mis en œuvre n’ont pas d’éthique — celle-là même qui nous conduit, toi, moi et la plupart d’entre nous à respecter les univers d’autrui — et c’est là le danger, ça ne regarde que toi, mais ils iront voir là tout de même et sans te demander ta permission et il est probable que tu ne le saches jamais.
Ça induit aussi un changement de comportement, dès lors que tu sais que tu sera potentiellement lu, épié, tu finis invariablement par t’auto-censurer, parce que tu ne sais pas comment sera interprété ce que tu véhicules dans tes messages.
Alors oui, évidemment, l’exemple que je cite est absurde, mais c’est aussi absurde que d’appeler les caméras qui filment 24/24 dans la rue de la video-protection ! Et pourtant c’est ce qu’on lit sur les pancartes qui sont dessous.
Et ça m’énerve aussi !
3 De Emmanuel -
Ah ben voilà ! On sort de la métaphore du loquet des toilettes et de la clé de boite à lettres :-) C’est précisément ce à quoi je réagis. On a critiqué la métaphore de la baguette de pain en son temps (droits d’auteurs musicaux) et on est incapable de faire mieux avec la surveillance ? Allons, on va bien trouver mieux non ?