Fragments

Nous avons rendez-vous pour le déjeuner. Nous nous approchons du terminal, l'avion est bientôt là, presque prêt pour le décollage. Je m'avance avec mon fiston et une fois enregistrés nous nous avançons pour l'embarquement. La passerelle est vite franchie et l'hôtesse de bord nous installe dans deux sièges confortables juste derrière celui du pilote. Il n'y a pas de séparation entre le poste et la cabine, nous voyons tout devant alors que les côtés sont vides de tout hublots. Drôle d'avion me suis-je dit !

Soudain mon père passe la tête par la porte encore ouverte et nous dit : « Partez sans nous, on vous rejoint, nous nous sommes aperçus trop tard de l'heure ! ». Aussitôt la porte se referme et le pilote commence à faire rouler l'avion. Direction cette départementale assez large et passablement encombrée. Curieux ! Je sens l'avion prendre de la vitesse, devant nous, toujours sur la route, un motocycliste roule en marche arrière de plus en plus vite pour nous céder la place. Je vois les traits de séparation de la route au milieu. Le pilote garde consciencieusement sa droite et je me surprends à me demander comment l'aile n'est pas encore brisée ! Soudain, alors qu'il allait probablement décoller, le pilote freine son engin pour éviter de heurter une petite camionnette qui était au milieu de la route et qui voulait tourner. J'ai vu distinctement son clignotant. La camionnette tourne enfin, nous repartons …

Finalement c'est dînette à la maison. Je pars à pied faire quelques courses. Je passe devant l'arrêt du bus que je prends d'habitude, celui avec les chiffres blanc sur fond pourpre. Je descend la grande avenue vers la gare que je fréquente d'habitude pour aller travailler. À gauche, une rue attire mon attention, un je ne sais quoi de familier, alors je l'emprunte et je m'aperçois que j'ai confondu avec la rue où je rencontre d'autres blogueurs souvent. Très bien, me dis-je, je reprendrais le bus pour remonter une fois les bras chargés. Je reviens essoufflé, j'ai choisi de remonter la côte à pied, je n'aurais peut-être pas dû. Tout le monde est là, déjà installé, sur les canapés et sur les poufs.

La table de la cuisine est pleine de farine, il y en a aussi en suspension. On entend la musique du salon, ici les filles tricotent en se racontant des histoires. Je vois les aiguilles qui font des nœuds avec les spaghettis, c'est étrange comme mode de cuisson. Café. Chansons. Ils ont installé un barbecue sur la terrasse, tous les jeunes y sont à bavarder avec animation. Le fiston est assis devant le piano et s'essaye à quelques notes. Il se retourne soudain, fait un grand sourire et tend ses bras. Calin. Viens ! Il y a encore un peu de place entre nous deux …

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