Depuis quelque temps déjà je géolocalise mes photos et dernièrement, alors qu’on discutait de cela sur Twitter avec @cyberbaloo_ et @nhoisey, je me suis dit que ce serait peut-être temps d’automatiser un peu plus l’enregistrement de ces informations.
J’avais testé il y a quelques années un logiciel pour Mac OS X nommé GPSPhotoLinker en combinaison avec un autre logiciel cette fois ci pour iOS, nommé Trails et qui permet d’enregistrer régulièrement les positions GPS pendant que vous vous déplacez. Une fois la balade terminée, Trails permet d’exporter et d’envoyer par mail le fichier GPX que peut lire GPSPhotoLinker (et d’autres) pour géolocaliser vos photos. J’avais choisi Trails plutôt qu’un appareil GPS dédié parce que mon boîtier de l’époque ne permettait en aucune manière de géolocaliser les photos, y compris en y connectant un périphérique comme on peut observer sur certains boîtiers Nikon. Du coup, plutôt que de transporter un appareil supplémentaire j’ai pensé qu’il serait plus commode d’avoir un logiciel sur l’iPhone que j’ai constamment avec moi.
Et puis les choses étant ce qu’elles sont, et ma mémoire de poisson rouge étant ce qu’elle est, j’oublie toujours de démarrer l’application Trails quand je pars en balade faire des photos. Du coup je géolocalise a posteriori. Il n’est pas toujours facile de se remémorer l’endroit exact où ont été prises les photos, mais en revanche ça permet de faire travailler un peu ma mémoire et ma géographie, ce qui n’est pas superflu !
Nicolas a été assez surpris de cela et m’a communiqué un tableau de synthèse qu’il avait élaboré il y a quelques années sur les différents modèles de périphérique GPS. Intrigué, je suis allé jeter un œil et du coup j’en ai profité pour faire le tour des logiciels pour Mac qui me permettraient ensuite de reporter ces informations dans mes photos.
Il faut savoir que les informations de géolocalisation, telles qu’elles sont gérées par Lightroom que j’utilise pour indexer et développer mes photos, sont enregistrées dans des fichiers annexes au format XMP en compagnie des autres métadonnées. Il faut donc que le logiciel capable de géolocaliser ces photos soit en mesure d’écrire dans ses fichiers. Or GPSPhotoLinker ne le permet pas. J’ai trouvé un autre logiciel, HoudahGeo, capable de gérer ces fichiers annexes.
D’après ce que j’ai lu de sa documentation on peut faire en sorte qu’il utilise directement la librairie Lightroom. Je l’ai téléchargé et lancé en demandant qu’il se connecte directement à ma libraire. Erreur car huit heures plus tard il était toujours en train de la scanner — je n’ai pourtant que 7000 photos dans celle-ci. Bref, pas utilisable en l’état, je l’ai du coup proprement viré.
Par conséquent je n’ai pas aujourd’hui de moyen plus simple que l’actuel procédé que j’utilise pour géolocaliser mes photos. Je vais donc continuer à le faire directement dans Lightroom. Pour cela j’utilise un plugin nommé “GPS-Support” Geoencoding développé par Jeffrey Friedl.
Ce plugin est entre autre capable de s’interfacer avec Google Earth pour récupérer la position courante sur la carte.
Le plugin enregistre alors les informations récupérées dans le fichier annexe XMP et celles-ci sont alors visibles directement dans Lightroom, sur le panneau Métadonnées :
De plus, ce plugin permet de faire de la géolocalisation inverse à partir de la position GPS enregistrée pour chacune des photos sélectionnées et retrouver ainsi les villes, régions et le pays correspondants.
Ces informations sont elles aussi enregistrées dans le fichier XMP et visibles ensuite dans le panneau métadonnées de Lightroom :
Enfin ce plugin permet de retrouver la position enregistrée d’une photo de la bibliothèque directement dans Google Map :
Pour conclure je dirai que je n’ai pas trouvé la solution tout automatique comme pourrait procurer l’enregistrement direct des infos GPS par le boîtier au moment de la prise de vue et que le processus que j’utilise est celui qui me semble le plus simple compte-tenu du fait qu’il m’importe en général peu de géolocaliser au mètre près les photos que je prends. Savoir vaguement, disons à quelques centaines de mètres voire kilomètres près, où c’était me suffit amplement.
Et vous, vous faites comment ?
1 De xave -
Qstartz BT-Q1000 (si je le perds, je rachète exactement le même : excellente précision et plus de 48h d’autonomie) et GeoSetter, qui est à peu près parfait, et freeware.
Ah oui, par contre, lire le BTQ1000 sous Mac, c’est la merde, mais comme GeoSetter est sous Windows, je m’en contre-tamponne. Et je dis ça après avoir essayé un paquet de logiciels sous Mac, sous Windows et sous Linux. GeoSetter est le mieux pour moi, point final. Sous Linux, on trouve des trucs sympas et pas finis. Sous mac, on trouve des merdes en freeware et des programmes très jolis, qui coûtent le prix d’une petite voiture, et qui n’arrivent pas à la cheville de GeoSetter en termes de fonctionnalités.
2 De Franck -
Qstartz machin-chose (d’ailleurs pourquoi un nom aussi compliqué ?) ferait double-emploi avec mon combo Trails/iPhone, mais pourquoi pas, par contre je n’ai pas l’intention de basculer sous Windows, donc pas de GeoSetter pour moi.
L’avantage que je vois à la solution intégrée à LR (plugin), est que je n’ai pas à me préoccuper de la synchro des fichiers XMP et des métadonnées stockées dans la bibliothèque, ce qui peut m’éviter pas mal de désagrément du genre : perte des autres infos déjà enregistrées, perte des développements déjà effectués, …
3 De Cunégonde -
Pour ma part, je n’ai toujours pas compris à quoi cela pourrait me servir,mais je comprends que cela puisse répondre à tes besoins.
4 De jathenais -
Sans doute parce que je ne sors qu’en des lieux tellement connus que je pourrais y shooter les yeux fermés, voilà une option pour laquelle je ne vais pas m’enquiquiner !
Quand j’importe dans iPhoto (je ne serais jamais photographe, je suis incapable d’utiliser un “vrai” logiciel), je pense, parfois à mettre un point approximatif sur la carte, on ne sait jamais, si un jour je perdais la mémoire… Et une fois par an, j’arrive à faire une cinquantaine de km, je localise à la grosse louche en rentrant.
Et puis pour moi aucun intérêt de me souvenir au mètre près. J’ai souvent découvert de jolies surprises en cherchant un lieu précédemment visité “dans le coin” ;-)
5 De xave -
La référence 1000 dans la gamme Q (avec BlueTooth) pour la marque QStarz, je ne sais pas si c’est compliqué, mais ça me donne les informations dont j’ai besoin. Mais c’est sûr que iTrails est largement suffisant quand on ne s’éloigne pas trop de sa prise de courant. C’est juste que pour un trip de trois jours dans la jungle ou une journée d’avion, le logiciel qui vide la batterie du téléphone en trois heures, ça ne m’arrange pas trop.
Et quand je dis que GeoSetter est complet, c’est aussi parce qu’il gère très bien les fichiers XMP. Lui et LR cohabitent extrêmement bien.
Et je n’ai pas l’intention de jeter mon Mac, mais j’ai toujours d’autres systèmes sous la main, des fois que je voudrais adapter mes logiciels à mes besoins plutôt que le contraire.
6 De Pingui -
Pour ma part, j’ai suivi à peu près le même “itinéraire” que toi : Trail + jf Geocoding. La limite de cette solution est surtout le manque d’autonomie, le manque de précision importante au moment des pertes de réseau, l’impossibilité (ou alors à grand frais) de garder une trace lors des itinérances sur des réseaux étrangers.
Pour palier à ces nombreux problèmes, et parce qu’on avait besoin d’un système de guidage lors de nos randonnée, nous avons investis dans un GPS de randonnée. Ce GPS permet de générer un fichier contenant le tracé de la balade qu’il est alors possible de récouper avec les photos grâce à jf Geocoding.
La solution est pratique mais demande quand même des manips. J’envisage peut être d’acheter un petit boitier GPS qui se connecterait directement à l’appareil photo pour inscrire les coordonnées GPS directement à la prise de vue.
7 De mirovinben -
Comment je fais ? Rien.
Ce serait contre-productif puisque 99,99% de mes photos sont prises dans un périmètre de 120m sur 50m et que le fait de savoir que je suis à 1m du “Golden delicious” ou à 5m des potimarrons ne présente guère d’intérêt… Sans parler des photos prises à l’intérieur de la maison. Pas sûr qu’un GPS puisse y choper 3 satellites.
Par contre, je suis en train d’apprivoiser le shoot 7D - USB - PC avec EOS Utility. Pour des macros d’objets, c’est magique. Mais hors sujet.
8 De Franck -
Xave, j’ai eu un temps une VM windows sur mon disque dur mais là je n’ai plus assez de place et pas l’intention de me trimbaler avec un disque dur externe juste pour cette manip. De plus ça aurait pour incidence de multiplier le nombre de manipulations, en ce qui me concerne et c’est justement le contraire de ce que je souhaiterais. Bref, j’ai pas encore trouvé la panacée.
mirovinben je suppose que tu parles de shooting en mode connecté ? Si oui j’ai un plugin LR qui permet aussi de faire ça, bien que je ne l’ai jamais essayé. Mais maintenant que tu m’en parles… Je vais jeter un œil à ça, faut juste que je remette la main sur mon câble USB.
9 De mirovinben -
J’utilise EOS Utility (qui place le 7D en mode live view) pour pré-visualiser sur l’écran du PC (possibilité de zoom 100%) avec la vraie profondeur de champ, pour affiner focus, vitesse, ouverture et ISO et pour déclencher. Tout ça dans une interface agréable via un cordon USB2 (accepte une rallonge) et avec le 7D sur pied. Pour l’occasion, j’ai remis en service deux spots (pour vidéo) et deux pieds (pour microphone) et sens que je vais bien faire mumuse avec tout ça.
10 De Franck -
J’ai testé un peu, c’est rigolo, mais faut vraiment en avoir l’usage ! Bon amusement mirovinben.
11 De Anne -
Aucune idée, mais le quartier indiqué est sympathique :D
12 De Franck -
Je me demandais, Anne, si quelqu’un allait le remarquer ;-)
13 De Anne -
Au moins deux personnes :D