Aujourd'hui comprenette

J’avoue humblement que mon obsolète d’hier était plutôt cryptique, même pour ceux qui connaissaient la teneur des échanges que je mentionnais, et il fallait avoir la comprenette affûtée pour comprendre de quoi il était question.

Naturellement cela m’amène à la question de savoir à quoi me sert cet endroit, public, mais aussi dépositaire d’une sorte de journal non pas intime mais tout de même suffisamment personnel. C’est assez ambigu d’ailleurs de laisser libre court, via les commentaires, aux demandes d’explications légitimes de ceux qui viennent se perdre ici quelques instants au gré de leurs sérendipités quotidiennes, et dans le même temps choisir d’ignorer celles-ci et de continuer à tracer des pleins et des déliés sans fournir à chaque fois toutes les clés de compréhension.

Le risque évident est de perdre ceux qui viennent régulièrement ici. C’est aussi une sorte de filtre car je sais que reviendront tout de même ceux pour qui j’ai un quelconque intérêt et une pointe de curiosité. D’autres par contre, finiront par délaisser cet endroit, lassés, et iront ailleurs. Je ne chercherai pas à les retenir.

Je sais que certains se font un devoir de répondre à la moindre sollicitation faite chez eux — ou plutôt publiée sur leurs blogs respectifs. personnellement ce n’est pas une règle que j’applique ici, laissant parfois une interrogation ouverte, justement parce qu’elle fournirait une clé supplémentaire que je n’ai pas envie de dévoiler publiquement. D’aucun trouverait cette façon de faire plutôt cavalière ou manquant de savoir-vivre. Certes, mais c’est aussi parce que je m’impose des limites à ce que je publie ici et qu’il n’est pas question que j’y déroge, en général.

Mon arrière grand-père était capitaine au long-court, tenant un journal de bord conservé quelque part dans une famille éloignée que je n’ai jamais rencontrée. J’aurais aimé en lire des passages et je me demande souvent s’il aurait, comme moi ici, publié tout ou partie de celui-ci sur internet. Je l’imagine volontiers dans sa cabine d’un trois-mats magnifique aux voiles claquantes sous les zéphyrs en train de plonger sa plume dans l’encre violette et tracer sans se soucier des mouvements du bateau des lettres fines sur la page blanche.

Il était plus que probablement sur un simple cargo, mais bon, on se forge les rêves qu’on peut, hein ?

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